J’avoue, je voue une admiration quasi sans limite à Relic Enter-tènement… Déjà, quand je jouais à Homeworld, premier du nom, j’étais ébahi (et pour cause, sacrilège !), en transe, au rythme des bandes sons toutes plus parfaites les unes que les autres (au point, c’est vrai, d’en télécharger les mp3 par chez Relic, hé hé). C’est d’ailleurs à cette occasion que j’ai découvert un petit artiste montant, du nom de Samuel Barber, qui a fait deux trois autres trucs sympatoche avant de venir travailler sur une B.O. de jeux vidéo.
Bref, Relic, bien plus qu’Homeworld, c’est avant tout, pour moi, Company of Heroes (a-t-on vraiment besoin d’évoquer Impossible Creatures ? Quand à Dawn of war, malgré le succès du truc, j’ai jamais accroché) : LE jeu qui m’a réconcilié avec les jeux de stratégie temps réel. Lassé du gameplay qui n’a plus évolué depuis… Warcraft premier du nom, j’avais fini par ne plus prendre aucun plaisir à ce genre de jeu. Jusqu’à COH. Et d’autant plus apprécié qu’inattendu, puisque c’est le Greg qui m’en a parlé le premier, moi qui n’avait pas du tout suivi les évolutions du genre. Que d’heures j’ai passé depuis sur les champs de bataille, à faire soit la campagne, soit du skirmish…
Le temps a passé, les obus ont plu, Opposing fronts est sorti. Mon frangin, en manque d’action, se l’est offert mais, pour des raisons connues que de son laptop, ne peut l’installer. Il m’a donc gentiment prêté le bestiau en attendant de pouvoir s’en servir, je ne me fis donc pas prier pour lui faire plaisir. Et au passage, me dis-je, j’en tirerai surement un ch’tit article qui, une fois n’est pas coutume, sera totalement positif et sans aucune réserve, c’est sûr.
Je mets donc la galette dans mon lecteur, je me prépare à l’install. Hop, zou, l’un des premiers contacts avec la bête, c’est qu’il commence par me prévenir qu’il va devoir virer mon COH. Hum, ça commence mal, parce que ça, ça ne me botte pas beaucoup, hein. Je veux bien accepter tout plein de choses de l’Adversité, mais si à la fin la conclusion c’est qu’il faut que je supprime mon COH de mon disque dur, ça va pas. Rien qu’à l’idée, j’ai les veines qui se mettent à palpiter, la respiration qui devient de plus en plus difficile, je me mets à baver, un peu, et j’ai une oreille qui commence à dire merde à l’autre.
Bref, vous l’aurez deviné, c’est pas très beau à voir, surtout quand j’ai mes gamins qui rodent pas très loin de moi, c’est un coup à en perdre la garde, ça. Mais bon, sur le coup, je me suis enfermé une heure dans la salle de bain, me suis regardé dans le gras des yeux, et j’ai fini par me convaincre que là, je pouvais faire l’exception, puisqu’il s’agit de mettre un nouveau COH à la place de l’ancien (même si ça ne me plait pas trop, mais bon).
Je reviens donc à l’install, et je continue. Hum, maintenant, il me demande 9 Go le garçon (décidemment, on s’embête pas chez Relic, cette année…). Ça non plus ça ne me plait pas trop, j’ai pas pour habitude d’utiliser autant de place pour un jeu. Hum hum, ça continue mal, donc. Pis, fut une époque ou ce genre de chose était rédhibitoire, hein. Mais bon, soit, c’est pas comme si je pouvais pas me le permettre, la Nature m’ayant bien doté, coté disque dur, à défaut d’autre chose. Et puis, c’est la suite de COH, quand même, c’est pas rien.
Bref, donc, l’installation se poursuit sans anicroches. Je lance le biniou, je matte l’intro, c’est bien, c’est beau, c’est boche (hum. J’ai un peu honte, mais pas suffisament pour l’enlever, donc j’assume un peu, quand même, finalement). Le jeu m’indique que mon système est pas le top du top (Pentium D 3,4 Ghz, 1 Go de RAM, Geforce 6600), mais qu’il sera content de pouvoir y jouer dessus, mon truc restant supérieur à la config recommandée. Fort bien me dis-je, je ne vais pas trop me réduire, coté détails, d’autant plus que mon COH, lui, tournait nickel.
Je me lance la campagne, premier scénar, hop. Je commence avec les allemands. Les salauds de Brit’ nous attaquent, et comme au D-Day, ils ont coupé nos communications, nous sommes donc sans nouvelles du QG, faut se débrouiller tout seul (quelle surprise !). Hop hop, je prends mes p’tites unit, je m’avance, je commence à fritter du rosbeef, et, tiens ? Ca laggue un peu, quand même. Bizarre, tout était nickel, jusque là. Je persiste, je joue un peu plus, et j’arrive à un endroit ou ca charde méchant… Et où ça rame tout autant. Je sauve, je quitte, je retourne dans les options. Je fais deux trois essais, sans améliorations notables. Je finis par mettre le minimum partout (800×600, arf !), et… Pareil, dès que la bataille se complique un peu, qu’il y a du répondant des deux cotés, ça ralentit sévère.
Quand on est un professionnel du développement comme moi, on sait (pour en avoir fait plein moi même) à quel point du code ça peut être dégueulasse comme une vieille éponge… Et là, ça ressemble méchamment à du code… développé avec des pieds (qui ne sentent pas que le sapin, c’est moi qui vous le dit !). C’est simple… Pour que le jeu se mette à ramer lorsqu’il y a tout plein d’unités, et que c’est pas en rapport avec les graphismes… Qu’est ce qu’il reste ? L’IA, eh oui ! Le pire, c’est que ça fait ramer le biniou mais en plus, elle me parait pas beaucoup plus intelligente que ça. Mais bon, exit donc, y a pas de solutions à ce genre de truc.
Direction internet, je découvre que des patchs sont déjà sortis. Tiens tiens. Hop, je lance le téléchargement, 140 Mo la bête, déjà (en plus des 9 Go, hein, pour ceux qui n’ont pas suivi). Je lance l’install du patch, 5s, 10s, 15s. Longuet, quand même. Pis arrivé au milieu, ça plante. C’est ballot. Et en prime, ça me dit que mon install est peut être corrompue, qu’il vaudrait probablement mieux réinstaller le jeu en entier. Super, ma foi, c’est pas comme si j’avais autre chose à faire de ma vie, hein ? (en plus, j’ai désinstallé mon COH, donc…). Bref, je fais un peu de ménage, je vire les résidus, je recommence l’install from scratch, et… je télécharge le dernier patch, d’un autre endroit. Je réinstalle le nouveau patch… 5s, 10s, 15s. Longuet quand même. Au même endroit, ça replante. C’est reballot. Direction les forums internet, où je découvre avec joie/tristesse/stupre et faction (biffer les mentions inutiles), que… il y a là dehors tout un tas de petits utilisateurs comme moi, désoeuvrés, perdus devant ce patch malveillant.
Hum, décidément, ça continue bien mal.
Je relance le jeu, histoire de vérifier les options, voire si il n’y a pas moyen de désactiver un autre truc. Je lance un petit skirmish, d’ailleurs, histoire de voir ce qu’on peut jouer. Et là, nouvelle désillusion… Je ne peux jouer que les Panzer Elite et les Anglais. Et où sont mes Allemands et mes Américains s’il vous plait ?! Je re-sors, redirection internet… Se taper la désinstall de COH, 9 Go pour ne même pas avoir les anciennes unités, c’est un peu fort, je trouve… Et j’apprends qu’il faut activer son ancienne version dans la nouvelle pour avoir accès aux anciennes unités, hmmm…. Ouais, c’est bien, c’est un peu mesquin, quand même, je trouve. Surtout quand on se permet de virer mon COH, on pourrait peut être lui lire le numéro de série si on en a besoin, avant de le récurer, hein ?
Bref, vous l’aurez deviné, ce fut la goutte de trop. Désinstall, et je vais vite rendre sa daube à mon frangin (d’ailleurs, le fait qu’il puisse pas l’installer, c’est peut être de la flûte, faudra que je vérifie). L’avantage, c’est que ça me libère 9 Go, pour ceux qui ont suivi.
Hmmm… Où se trouve mon bon vieux cd de COH, déjà ?
Jeff
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