Little, not so Big, Planet.

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Little Big Planet est le nouveau jeu, enfin, sorti y’a deux mois quand même, de plate-forme, enfin pas vraiment en fait, qui révolutionne le genre, soi-disant qu’ils disent, sur Playstation3 ®©.
(wahou ! On parle d’un jeu PS3®© sur Shoot’em up !).

Après le brillant article de Jeff sur Spore (si tu l’as pas lu, tu sors), voici un jeu où l’on crée, non pas des animaux curieux, mais des poupées chiffons customisables. Ou encore des « Objets transitionnels pour adultes » comme on dit dans le marketing.
Ces fameuses poupées dont vous êtes le héros, dites « Sackboy » seront votre avatar. Et chacun peut le personnaliser, cet avatar ; avec une pléiade d’objets, vêtements et autocollants, découvrables durant le jeu (ou micro acheté sur le Playstation Network ®©), comme ça il vous ressemblera cet avatar, pour le coup moins bâtard.

Revenons au jeu en lui-même.
Little Big Planet se veut être un jeu de plates-formes orignal dans un univers très original. Vous devrez donc mener votre Sackboy au bout de chaque niveau. Le design des décors à base de matériaux nobles et recyclables (cartons, tissus, jean, bois, pierre …) confirme toute la singularité du jeu.
Le rendu graphique est excellent et le moteur physique impressionne (le moteur physique c’est quand les programmeurs ils arrivent à ce que tu crois vraiment, que le truc qui est en train de tomber, tombe).
Le choix des chansons est éclectique et en provenance de tous les continents (the Go! team, DJ Krush, Café Tacvba…) ce qui ajoute un cachet unique et une très bonne touche à l’ensemble.
Le gameplay n’est pas en reste, il mêle jouabilité à l’ancienne (scroll horizontal) et moderne (sur plusieurs niveaux de profondeurs).
On peut dire que le tout est bien emballé. C’est pesé !

Le jeu débute donc par la création de votre abâtard, ce si mignon petit personnage couvert de jute.
Une voix en français très connue et très drôle, vous explique les commandes de base. Comment personnaliser le Sackboy avec un simple petit menu (en forme de bulle de bande dessinée, z’est troooo mignon), comment déplacer le Sackboy, comment le faire s’accrocher, comment lui faire bouger les bras, relever la lunette des toilettes, tirer la chasse…
Tout ceci se fait par l’intermédiaire (le plus souvent) des sticks directionnels et des gâchettes. Nom d’un chien, c’est plutôt, bien pensé.

Dès votre personnage personnalisé, vous emménagez dans votre « chambre ». Car c’est ici, dans ce lobby, dans ce décor en carton que tout commence. Un mode histoire où l’on enchainera tableaux sur niveaux, un mode multi (parce que à plusieurs c’est drôle aussi dixit Greg), des options et le fameux mode éditeur de niveau.

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Pour ce qui est du mode histoire, on est dans le basique du basic.
On apprend progressivement les attributs dont est capable notre Sackboy de manière quasi linéaire à la progression quasi constante. On récolte des zolis autocollant pour décorer sa chambre ou autre. On glisse, on s’accroche, on ricoche, on skate, on tombe ; tous les éléments d’un bon jeu de plates-formes sont là. De plus, l’excentricité des décors et autres protagonistes-non-joueurs de l’histoire assurent le ton totalement unique et déjanté de cette production PS3®©.
Certains niveaux à timing limité me rappellent du bon Sonic, certaines portions où l’on se balance à du Prince de Perse, le design de certains levels fleure bon le Tim Burton…
Tout ceci est génial ou du moins, devrait l’être.

J’en ai pas rêvé mais Sony l’a fait.

Car comme tu as pu le noter, lecteur assidu, le ton de mon récit est un peu amère.
Car ce jeu je ne l’attendais pas vraiment. Et Sony®© l’a mis en avant.
Ce devait être un jeu à l’origine téléchargeable sur le PS Network mais comme Sony®© a décidé d’en faire un hit (car pas grand chose à se foutre sous le pad, ces derniers temps sur le monolithe) c’est en quelques mois savamment orchestrés que le petit jeu devait devenir grand et incontournable. Little Big Cagnotte.
Le talent de communication de Sony®©, accompagné de nombreuses bonnes critiques dans la presse spécialisée m’ont donc tenté à l’expérience du phénomène… qui foire.

Alors soyons honnête, je pense que pour la plupart des joueurs, LBP reste un bon jeu et je peux les comprendre.
Mais moi, passé le coté branchouille des personnages et du coté « Sims » de la personnalisation des abâtards, c’est le jeu qui m’intéresse.
Et un bon jeu, c’est pas des graphismes, c’est pas une histoire (là en + y’en a vraiment pas !), c’est pas les actions : c’est toujours le GAMEPLAY !
Et ce jeu n’est pas fun à jouer. Les mouvements sont approximatifs et pénibles. J’ai toujours l’impression que je vais écraser mon stick pour faire avancer le Fatboy. Il est d’apparence tout léger hein ? Et bien, il s’arrête (freine) moins bien que la Twingo de ma mère. Il doit avoir de l’arthrite car  il a du mal à s’accrocher. Les niveaux sont parfois confus, voir brouillon. L’idée de jouer sur plusieurs niveaux de profondeur est bonne mais la manière dont c’est jouable est exécrable ; placer le personnage sur la profondeur est d’une lourdeur jamais ressenti. Le rythme du jeu est saccadé, on le dirait monté par un monteur Hongkongais ; accéléré, ralenti etc., etc.
J’ai l’impression de toujours me battre avec mon personnage plutôt que de le faire bouger et de m’amuser avec. Ca glisse ou ça résiste, c’est trop laborieux, en bref : je ne m’amuse PAS. Le plaisir n’est jamais immédiat.

Alors évidemment il y a un éditeur de niveau très pointu et bien foutu qui permet, selon les créateurs de prolonger l’expérience et la longévité du jeu. On a une ambiance unique et décalé. On se créé une communauté et on se visite les uns les autres, c’est super.
Mais ce jeu pour l’instant, c’est une démo technique. Et même si le coté bac à sable est une bonne trouvaille et amène les joueurs à se relever les manches pour créer aussi, c’est tout ce qu’il y a. On nous a vendu un éditeur de niveau, un jeu en kit, un jeu à créer nous même.

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S’il n’y avait pas eu tout ce battage, si le prix était resté contenu, je crois que j’aurais pu, beaucoup plus facilement lui pardonner ses défauts, car le jeu n’est pas mauvais mais terriblement gâché par sa jouabilité et son mode histoire inachevé, voir, inexistant.
Il reste pour moi, un Little Bide pas Net.

PS : Si tu te demandes pourquoi j’ai mis du ® et © à tous les produits Sony de cet article ; c’est que pour bénéficier de l’offre actuelle de Sony de te rembourser 50€ pour l’achat d’une PS3, tu dois écrire au « service consommateur Playstation®, opération noël Playstation®3 ».
Attention, si tu mets pas les ® sur ton adresse manuscrite, tu seras pas remboursé… ;))

Manu

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