Six mois de retard pour un jeu ultra attendu (à une époque) et qui se dépêche de sortir avant le raz-de-marée Rainbow Six Vegas 2 ; voilà un premier indice sur la qualité du jeu.
Résumons : Army of Two est le nouveau bébé (comprendre nouvelle licence) d’Electronic Arts, deuxième plus grand producteur de jeu vidéo au monde (oui, je préfère dire producteur). Ce jeu de tir à la troisième personne vous permet d’incarner un des deux (two en wall street english) protagonistes de l’histoire. Ne cherchez pas de grande différence entre les deux persos, à part la masse capillaire ; vous n’aurez le choix qu’à deux subtiles brutes. Et ça, moi cela me dérange pas du tout et, en plus, des fois, c’est même tout rigolo comment qu’ils parlent.
Donc vous jouerez un des deux mercenaires toujours accompagné de son acolyte pour diverses missions top-black-ops-secret aux quatre coins du monde.
Vous l’avez compris jusqu’ici rien de bien original.
Mais là où nous autres, joueurs, commencions à sérieusement amidonner notre slip c’est la promesse d’un grand GRAND jeu en co-op. ! (Comprendre en coopération, à deux, ensemble, en bande…). Car tout est prévu pour de longues parties endiablées avec votre pote : on se fait la courte échelle pour atteindre un palier trop haut tout seul, on se met dos à dos pour couvrir circulairement tout le terrain, on effectue un tir de sniper en même temps pour dézinguer un objectif commun, l’un utilise un élément du décor pour faire bouclier et l’autre arrose tout ce qu’il peut, si l’un est blessé l’autre le traîne à un endroit couvert et le soigne, et l’option qui se devait d’être la plus intéressante : l’agro.
L’agro, késako ?
C’est simplement un principe d’acquisition de cible.
L’un des deux monopolise l’attention des ennemis par rafale de tirs nourris au plomb et l’autre échappe donc à l’attention des vilains et peut ainsi les prendre à revers ou simplement les contourner pour un remodelage facial.
Tactique, coopératif et classe.
Mais en réalité c’est un peu chiant.
Tout simplement car le champ n’est pas vraiment libre pour certains ennemis : on est obligé d’utiliser cette technique. Dans le feu de l’action, être contraint de passer par ce principe est totalement déroutant. Moi ça m’a sorti du jeu, j’y étais plus.
Ça ma rappelé cette bonne croûte de Splinter Cell (rappelez vous les passages « où l’on doit faire comme les développeurs y veulent alors qu’on a une batterie de mouvements et de possibilités »…).
Autre point faible du jeu (vous l’avez bien compris au ton de mon post : c’est pas bon), c’est que c’est répétitif au possible. “Ma douéé !”.
Pas que les actions… Les décors, les situations et les ennemis sont aussi variés que les vannes de mon père (extrait « c’est écrit dessus comme le port-salut »). En plus on est vraiment pas épargné par les bugs ; le meilleur étant pour moi une mission en Irak où il faut venir sauver un soldat (Ryan ? Non, Eisenhower), puis repousser une vague d’assaillants. J’y arrive, il ne se passe plus rien et au bout de 30 secondes, le jeu recharge le niveau et je dois recommencer. Tout ça sans rien me dire, même pas un « Mission Failed » !
Autre point négatif mais pour beaucoup, négligeable : ce n’est pas très beau,
on a eu depuis longtemps droit à Gears of War et c’est largement plus impressionant !
La campagne solo est totalement inintéressante seul, il vaut vraiment mieux y jouer avec un ami (puisque le solo peut se jouer à deux ! Enfin la campagne, quoi…) ; surtout du fait que l’I.A. de votre équipier a tendance à toujours aller le plonger dans les ennuis ; un vrai pote ça s’échange pas !
Mais il y a quand même des points positifs ; les passages en parachute sont bien cool (accroché au même parachute, l’un pilote et l’autre tire !), la personnalisation des armes est drôle (c’est un peu le chasseur français rencontre Pimp my Ride), on peut passer vraiment de bons moments (bien choisir son pote co-équipier), surtout les passages où l’on arrache une portière de bagnole pour couvrir son partenaire et on finit toujours avec un sourire suite aux fanfaronnades des deux z-héros.
Conclusion, achetez-le si vous n’avez plus rien à jouer de très original avec vos potes et seulement en occasion (sinon jouez à Vega$ !).
Car moi qui ne suis pas un fan outrancier du multi online sauce deathmatch et Cie, j’adore les jeux en coopération qu’il y ait une histoire ou pas. Je retrouve cette bonne sensation de l’esprit d’équipe débutée il y a des dizaines d’années sur Double Dragon notamment.
Je fais le vœu qu’ils fassent une suite bien meilleure à ce jeu et pas seulement une version débuggée ou un add-on, car le potentiel était là mais vraiment pas la réalisation.
Vivement Army of Two-Two ! (rien à voir avec Nintendogs…).
Manu
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