Il est sorti déjà depuis quelque temps, mais j’ai attendu pour y jouer, j’ai attendu que le buzz se calme, de peur d’être déçu.
D’abord je fus désorienté par la démo mise à disposition sur le live ; je n’y voyais qu’un énième FPS sur console avec un beau décor (un peu comme Prey, ratage total à mon goût de tentative de renouvellement du genre…).
Cette démo m’avait laissé aussi sur une autre grande réticence : je n’y voyais qu’un shoot technique ne demandant que du skill (donc un jeu pour PC).
Mais ayant encore faim après avoir fini (trop vite) Call of 4, il me fallait un autre FPS… J’écoutais alors une remarque de Raggal dans l’émission de Gamekult valorisant Bioshock comme un jeu d’aventure où l’on pouvait prendre son temps.
Et maintenant que j’y suis en plein dedans jusqu’au cou ; il faut le dire : il a raison ! Prendre son temps est la clé (…anglaise).
Bioshock pour les néophytes ou ceux qui sortiraient d’hibernation (enfin ça c’est un peu con de le faire au début de l’hiver…), vous entraîne, suite au crash soudain de votre avion, au fond des mers à la découverte d’une cité sous-marine appelée Rapture. Vous y découvrirez comment un homme qui a voulu se débarrasser de toutes contraintes gouvernementales, a créé de toutes pièces une nouvelle forme de société. Et c’est là, dans le fond de cette histoire que le jeu est très fort, car sous couvert d’ambiance et d’esthétique « année 50 » ; le jeu révèle quantité de facettes de la dérive idéologique d’un seul homme prêt à tout pour s’affranchir de toutes contrainte morale et éthique. Et comme dans tout bon jeu contemporain, c’est évidemment au niveau de la science que tout a commencé par foirer…
Sans rien révéler d’avantage sur l’histoire et son intrigue, le jeu vous obligera à assumer des choix moraux aux lourdes conséquences ; vous invitera à fouiller les moindres recoins, à upgrader votre équipement sans obligation ni contrainte ; le jeu vous remplira les mirettes de sel de mer graphique au rendu sublime et à l’emprise indéniable. Ce jeu claustrophobique et inquiétant, ne vous prend pas par la main, non, il vous attrape les trippes.
Si vous arrivez à dépasser le premier abord de simple shoot, vous vivrez plus qu’une aventure, une expérience.
Fascinant, j’y retourne ; je suis toujours sous l’shock.
Manu
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