Étoiles, garde-à-vous !

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Faut que je vous confesse un truc ou deux. Déjà, ce titre, piqué à Heinlein, je comptais l’utiliser pour un papier sur Super Mario Galaxy, que je n’ai finalement pas encore écrit. Mais il y a plus grave, bien plus grave. Est-ce l’envie de filles faciles, de folles courses poursuites dans de méchantes grosses bagnoles, de joyeux massacres d’innocents badauds, de braquages d’anthologie ou bien, tout bêtement, le plaisir simple, mais sans cesse renouvelé, de vider un chargeur de MP5 dans une caisse de flic qui m’a fait craquer ? Sans doute un peu tout cela à la fois. Toujours est-il que j’ai été faible, j’ai laissé le Démon pénétrer ma demeure.

Il faut dire qu’il sait y faire, le Malin, pour vous séduire. Pour le prix d’une bonne carte graphique de PC, il vous propose ses services. Mieux, il vous rembourse la galette qui justement vous faisait envie (et qui de toutes façons n’existe pas pour votre babasse adorée). À ce propos, comme toujours lorsqu’on pactise avec le Diable, il faut s’attendre à se faire un peu mettre. Pour profiter du remboursement du jeu acheté avec la machine, il fallait se livrer à de fastidieux découpages de codes barres, joindre des copies de ses tickets de caisses, un RIB, remplir un tout petit formulaire merdique, le signer avec son sang et expédier le tout en Allemagne, puis patienter quatre à douze semaines. Pour ma part, je n’ai toujours rien reçu et je ne suis pas persuadé de ne pas m’être bien fait niquer.

Bon, au pire, ça fera des trous pour rien dans les packaging Microsoft et Rockstar. Car oui, pour ceux qui n’auraient pas encore percuté, mon grand péché, c’est bien de posséder une Xbox 360 et de jouer à Grand Theft Auto IV avec… Ouh ! Ouais, je sais, j’ai un peu honte, mais pas tant que ça. Ouh ! Oui bon, ça suffit maintenant. Oouuhhh ! PAF, PAF ! Argglll…Vala, qu’est ce que je disais moi déjà… Ah oui.

La machine infernale

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Commençons par évoquer un peu la console. Ban, j’ai de la chance, enfin il paraît, vu qu’il s’agit du modèle le plus récent et le plus fiable (dite Falcon, gravure GPU/CPU plus fine, plus petite alimentation), qui chauffe moins et par conséquent fait moins de bruit. Pour la température, oui, pas de problème, même après de très longues heures de GTA 4 (partie de 6h00 non stop, plus de 70 heures de jeu à ce jour). Par contre pour le bruit, ce n’est pas encore ça. Si cet aspect a été amélioré, j’imagine ce que doivent endurer les possesseurs des versions antérieures. Pour finir sur l’aspect hardware, la taille du disque dur, 20 Go (dont on ne peut exploiter que 13) est simplement du foutage de gueule. Pour 70 euros, chez Western Digital, en 2″ ½ (même disque que la Xbox 360), on a 160 Go…

À part ça, l’interface est très efficace, la manette aussi. Cette dernière est particulièrement agréable pour piloter les véhicules dans GTA. Le dosage de l’accélération et du freinage via les gâchettes est un régal. Je dois cependant avouer que ça m’a demandé pas mal de temps d’adaptation et que pour les phases à pieds, j’ai particulièrement regretté ma souris, surtout dans les combats… Même si je dois reconnaître qu’un soin tout particulier a été porté à l’ergonomie, en permettant, par exemple, d’activer et de désactiver la visée automatique en enfonçant plus ou moins le bouton concerné ou en faisant trembler la manette lorsque les orages s’abattent sur Liberty City.

J’ajouterais que j’ai encore du mal à imaginer devoir payer pour jouer en ligne, en utilisant ma connexion Internet, mon routeur, mon jeu et ma console… Je me demande un peu ce que fait Microsoft dans cette histoire qui mériterait 60 euros par an…

Pour conclure sur l’aspect Xbox 360, au tarif proposé (à savoir moins cher qu’une Wii), on se trouve clairement devant le meilleur rapport qualité prix du marché pour jouer sans trop se prendre la tête. Cela dit, si GTA 4 avait été dispo pour PC, elle serait restée chez le marchand. Pas longtemps vous me direz, Microsoft peut se frotter les mains, leur bundle est un succès, j’ai du courir tous les magasins pour trouver une console et la galette avant la fin de la promo (ou alors c’est qu’ils sont vraiment nuls niveau gestion des stocks, encore que l’un n’empêche pas forcément l’autre).

Taxi driver

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7h00 du mat’, je sors de ma planque, dans Broker, le Glock plaqué au creux des reins. Il y a déjà un vendeur ambulant de hot-dogs à pieds d’œuvre, le fumet de ces derniers se mélange aux vapeurs d’échappements des caisses qui glandent au feu du coin, ce qui ne fait rien pour arranger mon mal de tête. Hier je suis sorti avec les frangins irlandais. On avait un truc à fêter, un coup qui devrait nous mettre définitivement à l’abri, mon cousin et moi.

Ça ne s’est pas fait sans mal, un de nous est resté sur le carreau, le SWAT n’avait même pas encore débarqué… C’est là que j’ai fait la différence. Mon vrai savoir faire, c’est pas chauffeur de taxi. Même si de là d’où je viens, on préfère l’AK47, je sais m’adapter. Je m’appelle Grego Bellic, je suis yougo, enfin serbo, enfin, je viens des Balkans. Forcément, j’y ai fait la guerre. Et des trucs dont personne ne devrait être particulièrement fier. Fallait que je me fasse un peu oublier d’ailleurs. C’est pour ça que j’ai ramené mes fesses à Liberty City, où tout est encore possible, surtout le pire.

Un paumé s’avance vers moi et me hurle que la fin du monde est proche, que si je veux être sauvé, c’est maintenant. L’îlotier bedonnant de service détourne pudiquement le regard pour mieux se concentrer sur la mini jupe de la pute qui se dirige vers le métro aérien, son service terminé. Le type continu à me hurler dessus, ce qui ne fait rien pour atténuer la douleur dans mon crâne. Faut dire qu’hier, c’était sévère. J’ai bien essayé de les amener au cabaret, surtout qu’en ce moment il y a une petite bien marrante et terriblement sexy, Miss Bluesy St. John. Mais non. Eux, c’est fléchettes et Guinness.

Ce prédicateur commence légèrement à me faire chier, je lui balance un atemi sur le coin du nez, lui attrape un bras, que je lui tort gentiment dans le dos, puis je le propulse sur une bande de fumeurs de crack qui traînent près des poubelles. Ici, tout a une place. Rapide coup d’œil vers le flic, qui n’a rien remarqué. Je poursuis mon chemin vers ma Sabre GT. Tiens, hier, ça a été plus thrash que dans mon souvenir. Il y a du sang sur le pare-brise de la caisse, un bon paquet de rayures, et surtout, deux impacts de bastos sur le coffre.

Ça commence à me revenir… Après, on a été au Triangle, voir des filles se déhancher. Je ne sais plus qui exactement, mon cousin, je crois, a décidé de monter sur un podium, histoire de demander la meuf en mariage. La sécu s’est sentie obligée de se pointer, nous, de les avoiner. Comme on parti un peu précipitamment, je n’avais pas complètement récupéré, et, ‘videmment, les keufs n’ont pas apprécié mon style de pilotage, tout en courbes on dira. Au début, ça a été une petite poursuite gentille, à la shérif fait moi peur. Et puis Packie s’est installé le cul sur la portière, avec un fusil à pompe et tout s’est accéléré. C’est dans Chinatown que j’ai ramassé un motard sur le capot, si je me souviens bien. Puis, 220 km/h, sur le pont de Brooklyn, Liberty Rock Radio à fond les ballons, je me suis enfin débarrassé des patrouilleuses et de l’hélico collés à nos basques.

Maintenant, il va falloir nettoyer tout ça. En parlant de nettoyage, l’agenda intégré dans mon cellulaire me rappelle que j’ai justement un rendez-vous avec une grande gueule d’avocat. Faut que je parte maintenant, c’est en plein Wall Street. J’ai tout juste le temps d’aller passer un costard pour enfumer la sécurité, et de récupérer les quelques outils nécessaires à l’exercice de mon art. Ça tombe bien, le GPS de ma caisse m’indique qu’il y a une armurerie sur le chemin.

Un jour j’irai à New York avec toi !

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Vous l’aurez compris, GTA4, c’est avant tout une ambiance du tonnerre. On est à New York, on n’en doute pas un instant. Tout est là pour vous convaincre, les néons et les théâtres de Times Square, les joggeurs de Central Park, le pont de Manhattan, la tour Chrysler, l’Empire State Building, le parc d’attraction de Coney Island, le Queens, le Bronx, sans oublier la Statue de La Liberté.

Liberty City a ses radios (comme toujours, un choix musical vraiment excellent, avec des DJ prestigieux, comme Iggy Pop par exemple), sa télévision, son web (vous pourrez d’ailleurs retrouver sur le net ou sur les ondes certains de vos exploits dûment commentés), ses forces de polices (municipale et gouvernementale), mais aussi, une foultitude de détails, minimes, mais qui contribuent nettement à l’ambiance, comme les embouteillages, les voluptes qui montent des plaques d’égouts, le ramassage des ordures, les ambulances qui arrivent à fond les manivelles sur les lieux d’accidents, les musiciens qui font la manche, les prédicateurs délirant, des prostituées en train de racoler, les dealers qui squattent un arrêt de bus, des cadres pressés d’aller au boulot… Ici, des gens qui s’engueulent pour un phare latté sur une priorité à droite, là, un flic qui court après un voleur, ou bien encore une mère de famille qui range des courses dans son coffre… Tout ce petit monde classement animé tourne rond, se cause, se castagne, vit quoi !

Je pourrais aussi évoquer les enseignes publicitaires, les graffitis et autres affiches qui gagnent à être contemplés, d’ailleurs, je viens de le faire. Sinon, il y a un cycle jour/nuit, et pis du brouillard et parfois de la pluie, bref, la météo change, et c’est plutôt bien fait.

Toutes les nuits déconner !

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Dans cet univers monstrueusement touffu, vous pouvez évoluer à votre guise. Vous voulez prendre le métro ou un taxi, c’est possible. Faire une visite en hélico ou un tour de bateau, pas de problème. Vous préférerez vraisemblablement voler un de ces moyens de transport (si, même le métro, on peut sauter les tourniquets), probablement une caisse, c’est là que le choix est le plus vaste. De la vieille bagnole américaine toute rouillée à la criarde Lamborghini, en passant par la japonaise tunée qui fait pshiit au débrayage, vous trouverez forcément chaussure à votre pied. Tous les véhicules sont superbement modélisés (comme le reste de la ville d’ailleurs) et propose des réactions bien différentes et assez fidèles (hormis les motos). Ok, ce n’est pas Grid, mais c’est pas mal du tout, comme quoi un moteur physique de ping-pong, ça le fait !

Bien sûr, se promener avec ses pieds reste une option, vous pourrez ainsi mieux profiter de l’ambiance de chaque quartier. Il vous sera possible d’aller au resto, de voir des spectacles (certains sont très bons), de jouer au bowling, au billard, et même, de vous bourrer la gueule, seul ou accompagné. Et lorsque vous en aurez marre de glander devant la télé ou de surfer sur le net, rien ne s’opposera à ce que vous descendiez dans la rue faire une vaste connerie ou un petit massacre (à moins que ça ne soit l’inverse).

Voir leurs cœurs se vider et saigner. Oui, saigner !

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C’est, en dehors du très beau rendu de l’ensemble (même si ça et là, on peut regretter quelques textures et quelques ombres - et parfois de ne plus rien voir du tout en passant sous un pont - globalement, vu le nombre de trucs affichés, c’est superbe) et de l’incroyable soin porté aux innombrables détails, le combat à pied qui a le plus évolué.

Fini de tourner connement en rond les bras tendus dans la direction de l’ennemi, tel un vieux Droïd domestique déréglé. La chose est clairement inspirée de Gears Of War, on utilise le décor pour se planquer, on se déplace en glissades et en roulés boulés, de position en position, et on explose les têtes qui dépassent. C’est, sans discussion possible, bien plus agréable qu’avant. On peut juste regretter une visée automatique parfois bien à la rue, notamment lorsque la cible est trop proche, qui vous fera souvent dessouder un innocent piéton à la place de l’ordure en train de vous canarder dans le dos, à moins d’un mètre…

En dehors de ce grave inconvénient, dont ne souffrira probablement pas la version PC, puisque souris il y aura, les phases de shoot sont plutôt sympa. Ça défouraille sévère, on trouve forcément son plaisir entre le M4, les grenades ou la bonne vieille batte de base-ball. Sans compter qu’on peut très bien se faire les ennemis à mains nues, avec quelques combos parfois bien fun, genre coup de boule ou coup de tatane retourné. Il est même possible de désarmer un ennemi avec quelques mouvements de kung-fu à rendre jaloux un Matt Damon qui aurait sa mémoire dans sa peau (j’ai pu « jouer » à la démo d’ailleurs, et, disons-le clairement, c’est une belle merde).

Est-ce que pour autant tout est parfait, non, bon mon monsieur. En dehors de la visée parfois casse-couilles, on peut dire que les ennemis sont tous un peu stupides, qu’ils soient mafioso de renom, dealer de crack ou agent du FBI. Mais en y mettant le nombre, ça vous fait tout de même vivre des moments bien sympathiques. Enfin, si l’aspect caisse peut prétendre à titiller de bons jeux de voitures, l’aspect shoot n’est pas encore au niveau d’un Max Payne. Cela dit, c’est bien marrant et tellement mieux qu’avant qu’il est difficile de trop se plaindre…

Dans les clubs il fait noir, mais il ne fait pas froid !

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Ok, je vais arrêter avec Téléphone. Téléphone qui d’ailleurs vous servira d’interface pour gérer vos rendez-vous, vos petites amies, vos potes, vos contacts professionnels et même, vous permettra de lancer des parties multi. À ce niveau, on peut dire que c’est très réussi, tout est intuitif et très efficace. Ce qui l’est moins, c’est l’histoire.

Si les personnages sont globalement assez réussis, en restant dans le stéréotype attendu sans sombrer dans la caricature foireuse (certains sont même des monuments, je pense à Brucie par exemple), les dialogues de haute volée (si ce n’est que c’est parfois un peu chaud de rouler à 180 Km/h sur l’autoroute tout en tentant de profiter des sous-titres), parfois terriblement saignant et drôles (ce qui est vrai aussi des émissions de radios, mais il n’est pas forcément évidement d’en profiter, fonction de son niveau d’anglais), l’histoire, elle, peine à convaincre.

Bon ok, c’est sympa d’avoir un héros qui n’a pas une tronche de premier de la classe, qui fuit un mystérieux mais néanmoins terrible passé. Mais ça ne décolle pas vraiment. On se contente d’enchaîner des missions, sans parfois bien comprendre pourquoi. Certaines sont biens amenées, genre, un coup de fil, tiens, tu devrais rencontrer machin, qui peut t’aider, d’autres sont à la limite de l’absurde, vous allez au point de rendez-vous, vous faites ce qu’on vous dit, comme on vous le dit (même si vous ne voulez pas) et voilà. Ce qui fait que pour ma part, même si j’aime bien l’ambiance noire de cet épisode (les cut-scènes sont très inégales, souvent molles, même si deux ou trois viennent relever le niveau, comme par exemple celle ou vous demandez à Brucie de retenter son coup), et que j’admire la qualité des dialogues et des traductions, le scénario principal ne m’a pas bien passionné, en dehors de deux ou trois passages bien épiques, se réclamant de films comme Heat ou le Parrain.

Même, j’en viens à regretter qu’il n’y ai pas plus une approche à la Oblivion, où, au lieu de dire voui à un petit truand de merde qui vous traite comme un chien, on pourrait choisir le discours qu’on lui tiendrait, voir lui loger une balle dans le genou pour lui apprendre à tenir sa langue. Mais je rêve, sans doutes.

Enfin, vaille que vaille, on va tout de même au bout du dénouement, au moins motivé par le fait de se venger d’un misérable qui a fait sauter votre taudis. Heureusement que les dialogues sont vraiment bons (que Rockstar soit remercié de n’avoir pas localisé son titre par chez les doubleurs d’AB production).

En dehors de ça, vous pourrez faire des missions annexes, au hasard de persos rencontrés dans la rue (certaines sont marrantes, je pense au type super jaloux, la chute de l’histoire m’a bien fait sourire), des courses de bagnoles, des missions de polices (ça, ça m’a toujours fait halluciner, vous en connaissez beaucoup, vous, des truands locaux, genre Angelo dit Le Bègue, qui monteraient dans un J5 de gendarmerie pour traquer les petits délinquants du quartier du vieux port et ainsi rendre service à la société marseillaise ?), des livraisons de came, des cascades, des vols de voitures et quelques assassinats. Pour les plus malades d’entre vous, il sera possible de traquer 200 pigeons. Oui, 200. Ne comptez pas sur moi, et encore une fois, je vois mal pourquoi Angelo traquerait les méduses des plages, avec son tuba et son maillot, histoire de favoriser le tourisme local…

Il reste les succès Xbox 360. Au début, je ne voyais pas franchement l’intérêt, si ce n’est de montrer qui a la plus grosse (cherchez pas, c’est moi). Mais je dois reconnaître que ça peut aussi redonner de la saveur au jeu. Par exemple, il y a un achievement qui consiste à survivre 5 minutes avec un indice de recherche à 6 étoiles. Ah merde, j’ai oublié de parler de ça. Bon, en gros, lorsqu’on fait des conneries, ça fâche les flics. Plus elles sont grosses - les conneries - plus on se tape d’étoiles - d’où le titre de cet article -, ce qui symbolise le niveau de réponse. Petite connerie, petite voiture de patrouille. Grosse connerie, hélico, SWAT, FBI, etc. À quatre étoiles, ça commence à être très chaud (d’autant que plus vous abattez d’agents des forces de l’ordre, plus ça fâche, forcément). À six étoiles, il est impossible, normalement, de s’en sortir.

Que je croyais. Parce que si ce succès (survivre 5 minutes avec cet indice de recherche, faut suivre !) est facile à débloquer au début du jeu, lorsque vous l’avez terminé, c’est autre chose… Avec un peu d’astuce, pas mal de bol, c’est pourtant possible. On peut même y échapper (il suffit d’aller en bagnole dans le métro, la difficulté étant d’obtenir les 6 étoiles, ce qui peut se faire en surfant sur un site plus qu’interdit, puis, en lattant pas mal de keufs, bon courage !).

Notez que ce nouveau système de recherche par la police est aussi une agréable avancée. Il conviendra de s’échapper d’une zone de recherche, à la mesure de vos âneries. C’est plus réaliste et mieux gérable qu’avant.

Je mets les pieds où je veux et c’est souvent dans la gueule !

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Tout n’est pas rose dans le monde de Liberty City (en fait, rien ne l’est, à part une certaine tenue de jogging). Il y a même, un gros, un énorme point noir. On ne peut pas sauver quand on le désire et il n’y a pas de points de sauvegarde durant les missions. Et certaines sont très, très, très longues.

Vous irez cherchez un type à l’autre bout de la ville. Puis vous prendrez un camion pour vous rendre à tel entrepôt. Puis vous devrez butter tout le monde en protégeant le mec suicidaire. Puis il vous faudra vous enfuir en bateau, puis à nouveau latter du méchant en hors-bord. Puis vous vous rendrez à tel embarcadère. Ouf, c’est terminé. Si jamais vous faite la moindre erreur, comme partir trop fort avec le bateau et le monter sur le quai - oui, ça peut arriver ! - ou rentrer dans une voiture de police avec le camion, ou que Joe l’andouille se jette sous les balles des ennemis, ban, vous vous retapez le tout. Et c’est très énervant, car ça arrive très souvent de foirer une mission, pas forcément toujours pour de solides raisons (vous avez vaincu tout le monde, vous vous rendez à l’endroit qui conclura le tout, vous êtes bien amoché, pour plus de sûreté, vous sifflez un tacos, qui vous roule dessus en s’arrêtant…).

Ça m’a rappelé un jeu, Barbarian je crois, où l’on avançait benoîtement, on se prenait des pièges, donc on savait que là, il y en avait un, et hop, on recommençait le niveau depuis le début. Ça n’apporte strictement rien au plaisir de jouer, tout au contraire. C’est extrêmement frustrant, la durée de vie du titre n’a absolument pas besoin de ce genre d’artifice. À mon sens, c’est une belle connerie, qui pourrait même faire fuir le joueur moyennement motivé (surtout que c’est un peu lent à démarrer au début) ou qui ne disposerait pas d’assez de temps.

Il y a toutefois une heureuse contrepartie à ce vilain défaut. Lorsque vous serez au bord de la crise de nerfs après 17 essais consécutifs lamentablement ratés, vous pourrez joyeusement péter les plombs dans ce merveilleux univers, par exemple en volant un hélico, en vous posant sur le toit d’un gratte-ciel, et en vous mettant à sniper à tout va. Lorsque la police arrivera, il sera temps de sortir le lance-roquette et de faire un barbecue de flics du ciel. Vous finirez, à un moment ou à un autre, totalement criblé de balles, donc complètement mort, mais, curieusement, bien plus détendu. Vous pourrez alors repartir joyeusement vers un 18ème essai (qui, je ne vous le cache pas, sera probablement, lui aussi, un échec).

New York, New York

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Il est temps de conclure. Malgré le gros défaut précédemment évoqué, GTA IV est une œuvre magistrale, qui impressionne par son gigantisme. La charge de travail pour arriver à ce niveau est tout simplement énorme. On en a un petit aperçu lors du générique de fin, on peut voir défiler des dizaines (voir des centaines) de noms, pas seulement des développeurs, des animateurs et des graphistes. Des danseurs, des scénaristes, des réalisateurs, des acteurs, des testeurs et j’en oublie.

Il est a noter que le jeu ne souffre d’aucun bug majeur (en fait, je n’en ai quasiment pas eu, si ce n’est que ma console s’est définitivement plantée lors d’une scène bien chargée. J’ai aussi pu voir, sur une autre Xbox 360, le métro qui disparaît totalement, alors que j’étais dedans… pas facile pour retrouver l’escalier et remonter), les missions se déroulent et s’enchaînent sans souci, ce qui compte tenu de l’ampleur du truc est relativement impressionnant. Parfois ça rame bien, lorsque l’environnement se trouve un peu trop chargé, mais rien qui ne donne envie d’abandonner l’expérience (juste, ça donne envie de monter une GTX 280 dans sa console).

Le scénar terminé, l’aspect bac à sable devrait vous amuser encore longtemps, surtout qu’avec les différents modes multi, les possibilités en sont décuplées. J’espère que Rockstar poursuivra dans cette voie là, sans sombrer dans le fan service en refilant des villas et des lance-flammes à la communauté, mais plutôt en bossant sur l’aspect RPG, avec un univers pareil, il serait dommage de se priver.

Grand Theft Auto IV, la seule bonne raison d’acheter une Xbox.

Grego Bellic

PS : Si tu t’appelles Angelo, dis Le Bègue, et que tu es un grand truand, sache qu’il s’agit seulement d’une malheureuse coïncidence, sur un simple courriel de ta part, je corrigerais mon texte, en remplaçant ton doux patronyme par, heu, disons, Joe l’Indien, hein, par exemple.

PS : Si tu t’appelles Joe l’Indien, hé bien, sache que je t’emmerde.

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