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Étant un des plus fervents fans et défenseurs de la série dans sa version « Vegas » ; Ubisoft aurait pu me refourguer le même jeu avec deux options et trois cartes en plus ; j’aurais été Heu-reux…

Mais non, il fallait qu’ils nous chient cette séquelle abominable.

Rainbow six est une des plus anciennes licences du genre super commando contre-terroristes, adaptées de l’univers du prolifique écrivain américain Tom Clancy ; auteur notamment de la série des Jack Ryan : A la Poursuite d’Octobre Rouge, La Somme de Toutes les Peurs, Jeux de Guerre etc. etc.
Le jeu vidéo, comme le cinéma sont les médias rêvés pour adapter les œuvres et univers de l’inventeur du techno thriller (techno pour technologie, par pour de la zik mega beat ou beat mega zik, ça marche aussi).
D’autres produits vidéo ludiques sont issus de l’univers de ce fertile écrivain, dont les plus connus sont Splinter Cell et Ghost Recon ; suivront bientôt EndWar et Hawx (tous édités par la compagnie franco « canadienne » Ubisoft)…

La série Rainbow Six a débuté sur PC, il y a dix ans et a toujours rencontré le succès. C’est dû en grande partie à son côté coopération (dans les actions et les manœuvres), son gameplay très abouti et à sa grande difficulté.
Les fans de shooter étant friand de s’acharner à terminer les maps (aires de jeu) les plus complexes.
Vous dirigez une escouade « Rainbow » (rien à voir avec Stallone…) spécialisée dans les interventions anti-terroristes ; votre chef s’appelle Six et toutes les décisions dépendent de lui. Vous devez donc « nettoyer » les maps en délivrant des otages, désamorçant des bombes ou simplement exterminer des hordes de terroristes.
Ici inutile de foncer dans le tas, tout est question de tactique, de timing et de technique ; on n’enfonce pas les portes, on les ouvre monsieur !
Un peu comme dans mon jeu préféré, Metal Gear Solid. (non, Greg, pas taper !)

Vivaaaaa Las Vegas ! (dixit le barbu ZZ topien)
Pour sa première mouture next-gen (X360 et PS3 donc), les créateurs ont considérablement allégé les charges des héros en rendant le gameplay plus arcade et l’action plus linéaire ; donc moins de finesse mais pas moins d’action.
Mais la transformation la plus notable est d’avoir transporté l’univers des missions des Rainbow à la cité du Vice : Las Vegas.
Dans le premier épisode de cette série, sortie il y a maintenant plus de deux ans, vous affrontiez un groupuscule terroriste qui s’était emparé de Vegas, menaçant de tout faire péter !
Pour quelques dollars de plus ?
Et bien non, il s’agissait d’une vile manœuvre pour attirer les forces armées dans ce guet-apens afin d’atteindre leur véritable cible… Ailleurs. (fin du spoil). Je sais c’est très original.
Personnellement je me suis réjoui de ce passage sur X360, d’abord parce que la prise en main ne souffrait d’aucun défaut, à part celui de pouvoir se faire sniper à 100 mètre au fusil à pompe, mais surtout parce que shooter partout dans Las Vegas était un régal incomparable. Le travail sur la lumière et l’ambiance sonore rendait un Las Vegas plus qu’authentique.
Se placer derrière une porte et entendre les ennemis converser furent de grands moments comiques. Pour le côté tactique, c’était évidemment plus simple : en général deux accès ; je place mes deux coéquipier près de l’une, je fonce à l’autre, j’utilise ma caméra serpent pour observer les lieux sous la porte sans se faire remarquer (sauf quand un terroriste se décide à ouvrir la porte !) puis j’ordonne à mes comparses de tout faire péter et l’on fait le ménage.
A savoir qu’il existe deux modes au choix d’action se faisant avec un simple bouton : Assaut ou infiltration ; le deuxième étant à utiliser pour les phases « discrètes » comme sauver un otage ou s’approcher d’un engin explosif.
Le scénario comme l’IA des ennemis étant assez basique, on aurait pu craindre à un produit trop léger, mais ayant pourtant joué aux épisodes précédents sur PC, je l’ai trouvé quand même très fun et très cohérent.

Autre dernier point extrêmement positif : le multijoueur.
De nombreuse maps à faire et à refaire en mode scénario ou chasse aux terroristes entre autres classiques, deathmatch, capture the flag…
Tous très accessible (choix du niveau des autres joueurs, histoire de pas se faire toler dans la seconde) et surtout pouvoir jouer exclusivement en coopération (si tu me lis souvent fidèle internaute, tu sais que c’est ce que je préfère).
J’oubliais que grâce à la webcam Xbox, vous pouvez « mapper » votre faciès sur votre avatar Rainbow. J’étais tellement content de cette option que j’ai offert la webcam à mes amis pour pouvoir me foutre de leurs tronches virtuelles ! (N’est-ce pas Rodleader, the Biuck et Kelnor34 !?)
Rainbow Six Vegas premier du nom fut un jeu jouissif et quasi parfait pour moi (j’ai fait la campagne 3 fois !!!).
C’est donc peu dire que j’attendais la suite pour m’y remettre frénétiquement.
J’ai attendu deux ans.

Ils ont coulé mon Rainbow warrior.
Il n’y avait pourtant pas grand-chose à faire : changer quelques lieux, améliorer deux, trois fonctions et garder tout le reste, musiques comprises.
Et là, c’est le drame !

Ils ont tenté de rafraîchir un peu le moteur graphique, personnellement je ne vois pas trop la différence sauf que ça raaaaaaammmmeeee grave, ça fout les jetons (remarque lecteur, mon champ lexical propre aux casinos).
On parcourt une campagne solo en parallèle avec le premier épisode, mais avec un scénario tellement chiant et inintéressant qu’on en a rien à foutre. On passe sa vie à traverser des bâtiments extrêmement vides et chiants (je sais, je me répète et ce n’est pas fini).
C’est devenu bêtement difficile mais pas en réalisme. Juste pour être difficile, pour prolonger artificiellement la durée du jeu (et p’tet aussi pour se remettre les fans originaux qui gueulaient du changement de la licence…).
L’IA est devenue catastrophique, des ennemis apparaissent de nulle part, dans le dos le plus souvent ! (aussi remarqué et soutenu par mon colocataire Dan, qui y joue sur PC)
Les équipiers gérés par la machine sont devenu encore plus idiots que dans Ghost Re-con ; ils savent plus bouger, « je n’peux pas » disent-ils et passent leur temps en s’envoyer leurs propres grenades dans la gueule ; ça c’est tip-top-tactique.
En parlant de grenade, les miennes peuvent largement tenir posées sur une feuille de plante (ouéé).

Le jeu rame donc et plante aussi, il a freezé ma console deux fois (ouéé).
Je suis plus que déçu, je suis écoeuré.

Les points positifs (quand même), il y en a (peu) :
Le multi est toujours bien (y’a la map Raven Shield), bien sauf le mode chasse aux terroristes : on a plus de plan de la situation tout le temps à l’image (faut laisser enfoncé un bouton) et en plus maintenant on a 3 vies. (Mais pourquoi putain, POURQUOI ???).
On peut jouer dorénavant avec son avatar (votre tronche sur le personnage), on peut jouer en coopération directement la campagne (merci Gears of War et autre Army of two) et y’a des armes en plus (ouéééé). Voilà.

Rien ne va plus !
C’est peu, c’est très nul et ça coûte 70 euros.
Attendre deux ans pour avoir une suite moins bien, chiante, honteuse et bâclée, je dirais comme un des terroristes mexicains :
« Ce type me devait de l’argent »

Ubisoft je rejoue au premier, rembourse-moi le deuxième.

Manu